Coproduction italo-française, ce film avec Susan Strasberg et Laurent Terzieff est sorti en France en 1961. Il a été nominé cette année-là pour l'Oscar du meilleur film étranger. Ce film présente l'histoire d'Edith, 14 ans, parisienne juive qu'une rafle amène avec ses parents à Auschwitz. Elle survit à la première sélection grâce à sa volonté de réagir et l'aide d'une prisonnière et d'un médecin, prisonnier lui aussi. Elle est transférée vers un autre camp sous l'identité d'une "triangle noir" nommée Nicole. On suit son parcours qui la voit accepter d'être Kapo avec les compromis(sions) et les dilemmes (ou pas) que cela implique.
Au-delà de l'encre qu'il a fait couler chez les cinéphiles (autour de ce que l'on peut s'autoriser dans la représentation filmique des camps), le plus gênant pour moi dans ce film est surtout l'importance et le traitement accordés à l'histoire d'amour entre Edith-Nicole et Sascha, prisonnier Russe, ainsi que le scenario de fin qui éloignent tous deux de l'intérêt de la réflexion sur les prisonniers de fonction.